John Carter Vs Princesse de Mars


Ce n'est pas pour enfoncer le film John Carter qui demeure un bel hommage au cycle de Mars de Edgar Rice Burroughs mais pour pointer les grosses différences entre le récit et le film, y a de quoi être fort surpris. Je pense que deux éléments sont en prendre en compte, un film de deux heures impose de féroces raccourcis et la mention Tout Public oblige la réécriture de certaines scènes...

Je ne vais pas passer tout au crible mais je vais balayer néanmoins quelques trucs qui s'éloignent de l'œuvre originale.

Tout d'abord le voyage vers Barsoom,  John Carter fuit bien une attaque d'indiens et se réfugie dans une grotte mais point d'araignée peinturlurée à l'entrée, point d'or au plafond et point de Thern en embuscade. John Carter se planque seul dans une caverne vide, il remarque juste le caractère plat et tracé au fil à plomb de la vaste salle caverneuse... Il tombe de fatigue, une torpeur inexpliquée qui le fait tomber au sol. Dans le roman, il subit un genre de transfert physico-astral, il se penche sur son corps endormi puis sort à la nuit tombée. Là, il regarde le ciel étoilé et son corps physico-astral semble être attirer par une étoile rouge... Mars !


Les vaisseaux des martiens rouges sont super bien fait dans le film. C'est dommage que le scénariste ne place pas une ou deux phrases pour expliquer leur fonctionnement. Dans le roman, John apprend que les panneaux solaires des vaisseaux piègent le 8ème rayon (inconnu des terriens) offrant une énergie quasi illimitée pour la manoeuvrabilité et les armes de tirs des vaisseaux ! Dans le film, Dejah Toris explique qu'elle vient toute juste de découvrir un 9ème rayon (tout autant inconnu des terriens) Alors que les martiens rouges savent que ce 9ème rayon permet le voyage interplanétaire et l'oxygénation de Mars dans la gigantesque usine planétaire ! Dans le roman, Dejah est belle, charismatique et courageuse mais loin d'être la scientifique talentueuse du film. La vision du film est plus moderne et plaisante que la simple donzelle méprisante et orgueilleuse du roman ! Bon, ensuite avec ses tribulations dans le roman, Dejah va pas mal changer au contact de John !

Dans le roman Zodanga n'a pas besoin du 9ème rayon pour massacrer l'armée aérienne de Hélium. L'armée du Zodanga profite que les vaisseaux soient disperser dans le recherche de la Princesse de Mars pour les abattre groupe par groupe, rendant la victoire plus aisée !

Dans le film, John apprend quasi instinctivement le pilotage du vaisseau monoplace. dans le roman, il passe de longues semaines d'entraînement pour valider son brevet de pilotage, il permettant de rentrer dans la prestigieuse brigade aérienne de reconnaissance de Zodanga !


Dans le film Kantos Kan est le bras droit du Jeddak de Hélium et devient un allié de John en l'aidant à s'approcher de Dejah Thoris. Dans le roman, c'est le super pote de confiance de John ! Il n'apparaît pas comme juste un général d'armée, fidèle à sa patrie et à la fille de son Jeddak. C'est un baroudeur au grand cœur, un espion redoutable et un bretteur hors pair !



La cité de Zoganda dans le film est une cité mobile pour appuyer sur son côté de prédation. La cité est vraiment pas mal faite ! Dans le roman, la cité de Zodanga est une cité bien moins particulière, ceinte de hauts remparts et avec des bâtiments austères et martiaux dominant un arrière pays agricole irrigué par de nombreux canaux martiens... La cité est tout de suite plus convenu que dans le film !

La version Thark des années 20 !

Tars Tarkas n'est qu'un chef Thark parmi les dix plus forts sous la domination d'un Jeddak Tal Hajus qui n'apparait pas du tout dans le film. Tars fait de John Carter son bras droit dès l'attaque aérienne entre Zodanga et Hélium. Alors que dans le roman, John Carter abat deux chefs Thark et prend leurs places dans la hiérarchie. Le film souligne en demi-teinte le côté brutal des Tharks, le roman lui démontre que la société tribale des Tharks est sans pitié ! L'ascension sociale s'opère par élimination directe, c'est-à-dire par l'assassinat ou le duel à mort, qui permet au vainqueur d'hériter des biens et grades du défunt. Il n'y a que peu de limites à cette règle élémentaire: un Jeddak par exemple ne doit se battre pour défendre sa place que si son conseil des Jeds le juge nécessaire. On le voit réécrit dans le film quand le prétendant de Tars demande l'appui de la tribu qu'il n'obtient pas. Tars devient Jeddak grâce à l'appui de John Carter qui convainc le conseil des Jeds à mettre le lâche Tal Hajus dans la balance !

Dans le film, Dejah Thoris n'est pas molesté par les Thark quand elle est fait prisonnière (voir juste invitée surveillée). Dans le roman, elle est vraiment en grosse souffrance, affamée, menottée et prisonnière. Elle ne doit sa survie, son intégrité physique, son évasion qu'à John qui la sauve des mains cruelles de Tal Hajus et des Tharks !


Dans le film John Carter apprend la langue de Mars en buvant du lait, le sang de Barsoom ! Dans le roman, c'est Sola qui lui apprend pendant de longues semaines la langue de Mars. Il se nourrit principalement de lait végétal mais qui n'a aucun pouvoir surnaturel !




Dans le film, les Warhoons sont dépeints comme véritablement bestiaux par rapport aux Tharks. Dans le roman, c'est une tribu cruelle, vindicative et sauvage mais les Tharks n'en sont guère éloignés... John Carter ne perçoit guère de différence, si ce n'est vestimentaire avec la présence de trophées macabres plus prégnant chez les Warhoons... Dans le film, les Warhoons semblent former une immense horde de guerriers alors qu'ils sont une toute petite tribu sur le déclin face à celle des Tharks ! 




Dans le roman, tous les martiens, y compris les animaux, sont télépathes ce qui leur permet de communiquer aisément, même si la télépathie semble réservée à des communications simples plutôt destinées aux animaux domestiques. Chaque martien est cependant capable de fermer son esprit pour empêcher les autres de lire ses pensées. John Carter développe ses capacités télépathiques lorsqu'il est sur Mars. Tout ce pan du roman disparaît totalement dans le film !


Les Therns ne sont pas du tout comme le film. L'idée du film est pas mal foutu mais ils demeurent néanmoins très éloignés de leur homologue du roman. Ceux là ont bien une technologie très avancée mais ils vivent en reclus dans la vallée d'Iss. Ils sont anthropophages et se nourrissent de martiens verts et rouges. Les Therns vendent à la planète un faux paradis se trouvant à la source de la rivière Iss, alors que les pèlerins sont massacrés par les hommes-plantes qui les vident de leur sang, ou par les grands singes blancs de Barsoom. Les quelques survivants sont réduits en esclavage par les therns, tandis que la chair de ceux qui ont été vidés de leur sang par les hommes-plantes, sert de nourriture aux therns sacrés.

Voilà déjà quelques grosses différences entre le roman et le film ! Néanmoins au final, le film retr
anscrit avec mérite et fidélité l'atmosphère épique et dépaysant du roman originel !

Commentaires

  1. Perso, j'aime beaucoup le film. Pas lu le livre mais tu donnes envie! :-)

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    1. La version book numérique est très modique, la mise en page date mais la traduction est très intéressante

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