Scénario pour Doctor Who RPG


Les Abeilles de la Terreur

J’ai mis au propre mon dernier scénario à Doctor Who RPG. J’ai essayé de gommer la plupart des coquilles et fautes, mille excuses pour toutes celles que je n’ai pas remarquées. Je souhaitais une thématique Science-fiction avec une enquête mêlant une course contre la mort. J’ai opté le 10ème Docteur par défaut mais cela peut passer avec tout autre Docteur en goguette. Ni Torchwood, ni UNIT n’auraient à priori des raisons valables de s’occuper de cette problématique très personnelle au Docteur. Un autre voyageur du temps et son équipe peut facilement être impliqué dans cette histoire. L’aventure commence quand le Docteur reçoit un curieux message sur son papier psychique, ce mode de communication est fort rare. Il implique une personne qui a déjà croisé le Docteur et qui dispose d’une force psychique exceptionnelle. Le message est court : « A l’aide, mes Mille Baliveaux meurent au fil de la Noirceur – Al ». Le Docteur se rappelle de deux choses à la lecture du message. Les Milles Baliveaux est un domaine sylvestre sur la planète Diona dans la Travée Stellaire de Nepenth. Deuxio, Al est le diminutif d’Albrecht Lux, un Géno-fleuriste de la Corporation Saphylo. Le Docteur se souvient confusément que la famille Lux est très influente dans une frange stellaire de la galaxie, une connaissance diffuse dont il ne se remémore guère les détails. La Corporation Saphylo est un groupement de pépiniéristes et d’horticulteurs de renommée galactique. Après quelques gestes instinctifs et rapides sur le pupitre du TARDIS, le Docteur enclenche le voyage vers Diona. Les compagnons noteront sans difficulté que le Docteur semble terriblement soucieux et tendu. Dès que le TARDIS est arrivé, le visage fermé du Docteur s’éclaire d’un large sourire et souligne qu’il ne peut abandonner Al en cette heure sombre.

Bienvenue à Diona

La porte du TARDIS donne sur un champ d’une platitude géométrique à perte de vue couvert d’une mosaïque de fleurs des champs très colorées. L’air vrombit de l’incessante danse d’insectes butineurs et l’atmosphère est chargée de milliers pollens brillants montant dans le ciel. Un magnifique soleil couchant souligne ce paysage insolite. Le panorama est quelque peu gâché par une multitude de robots de la taille d’un camion de transport, perchés sur de multiples pattes échassières s’occupant des plantes. Les robots bêchent, sèment, arrosent et sulfatent cette vaste étendue fleurie grâce à de nombreux et tentaculaires appendices outillés.

L’autre côté du TARDIS donne sur l’orée d’un sous-bois étrange, s’étalant du nord au sud, jusqu’à l’horizon. Les arbres s’élèvent à une vingtaine de mètres de haut. Leurs troncs sont entrelacés de curieux tuyaux noirs de différents diamètres qui s’enfoncent dans l’écorce noueuse à diverses hauteurs. Par endroit, les tuyaux disposent de petits lumières bleutées qui pulsent très lentement et faiblement. Le sous-bois empeste une faible et languissante odeur de brûlé. Par endroit, l’atmosphère est parcourue par de petits nuages de fumée qui s’accrochent aux branches et au feuillage épais. L’air est chaud mais tout à fait respirable. Les feuilles des arbres sont curieuses, elles sont épaisses, sombres et leurs bordures brûlent sans se consumer. Toucher la zone en combustion permanente peu être une très mauvaise idée, on peut s’y brûler les doigts au troisième degré. Tous les 25 mètres, courant sur l’orée du sous bois, une étrange statue en bois ressemblant vaguement à un Moai de l’île de Pâques plus filiforme et petit. Chaque statue est en fait le creuset d’une vaste ruche d’abeilles. Le pourtour de chacune d’elle résonne du bourdonnement des butineuses et d’un nuage virevoltant des ouvrières. Le crépuscule tombant, les ruches tombent lentement en léthargie.


Le groupe voit arriver vers lui à grande foulée, cinq apiculteurs en combinaison de travail blanche, hermétique avec une cagoule de protection anti-abeilles. Ils ôtent leur protection faciale et les PJs constatent qu’il y a trois hommes et deux femmes. Ils semblent exténués par une longue course sous leur lourde combinaison. Un homme au visage sec, ridé, au teint blanc, au bouc étroit, long, poivre et sel, aux petits yeux noirs dissimulés derrière des lunettes aux étroits verres carrés. Sa souffrance est palpable, les PJ n’auront aucune difficulté à percevoir qu’il lutte silencieusement contre la douleur. Il s’avance vers le groupe et se présente : « Je suis Albrecht Lux, Géno-fleuriste Director de Saphylo. C’est la boîte bleue du Docteur derrière vous, ma supplique psychique a été entendue. Vous tombez à pic si je peux m’exprimer ainsi. Je ne reconnais pas le Docteur, [sauf si le 10ème Docteur est joué] il est parmi vous ? ». Il présente ses condisciples, Mesdames Isa et Ella Alleno, des Info-Fleuristes et Messieurs Gatien Forr et Paulin Gab, des Géno-Apiculteurs. Gatien est un brun ténébreux, aux cheveux longs gominés. Paulin est petit et charpenté, aux lunettes rondes et épaisses. Ella est une jeune rouquine, qui semble juste sortie de l’adolescence. Isa sa demi-sœur aînée est une brune, gironde à la beauté très italienne. Après les présentations, Al souhaite expliquer soigneusement ce qui se passe, la forêt est dangereuse. Il précise qu’il existe à peu de distance de là, un hangar souterrain plus sûr ou le groupe allait d’un pas vif se réfugier avant l’arrivée inespérée du Docteur.

Après avoir parcouru une centaine de mètres en longeant le sous-bois, Gatien et Paulin courent vers une trappe au sol partiellement recouverte de lierre synthétique et la soulèvent dévoilant un escalier étroit et pentu. Le hangar s’éclaire brillamment dès que le groupe descend escalier. Gatien ferme la marche et vérifie bien que la trappe soit verrouillée. L’unique grande pièce contient une dizaine de cylindres remplis d’un produit verdâtre brillant, qui semble visqueux, de curieuses machines et tuyauteries semblent maintenir le liquide à une certaine température. Paulin fait prestement le tour de la pièce s’attachant à regarder les endroits plongés dans le noir. Al se dirige vers un unique et long bureau surchargé de cornus d’alchimiste High-tech. De ce fatras, il en sort une bouteille de Whisky et des petits verres. Il se sert et s’avale un verre d’un trait, ses collaborateurs en font tout autant. Il en propose aux PJ puis se lance dans l’explication de son appel de détresse : « Docteur, mes arbres de toute une vie se meurent… Tout le domaine sylvestre mondial de Diona est touché, c’est une catastrophe biologique sans précédent… Les Baliveaux sont des arbres émotifs et vulnérables, dont l’acclimatation est très complexe. Cette forêt est toute l’œuvre de ma vie. Dès la graine, on peut se lier avec un Baliveau, un lien psychique et sensoriel, je suis lié avec tous les arbres de cette forêt et je souffre au diapason avec eux… » Le visage d’Albrecht se crispe de douleurs et le vieil homme s’assoit brutalement. Isa prend le relais : « Nous sommes peut-être les derniers survivants à la ronde. Les Postes Serres que nous avons traversés, sont tous abandonnés. Nous avons constaté la mort affreuse de plusieurs collègues, ils étaient inidentifiables, ils ne subsistent d’eux que des os blanchis. Puis, tout cela à basculer davantage dans l’horreur quand nous avons vu les squelettes bougés et dressés leurs mains osseuses vers nous… Depuis ce moment, nous fuyons… » Pour parachever ce tableau cauchemardesque, Gatien surenchérit « Les abeilles ont aussi un comportement hors norme. Nous sommes linkés avec les reines et nous communions avec le réseau sociétal. Sur Diona, nos abeilles appartiennent à une variété cybernétique dont les caractères sensibles ont été augmentés jusqu’à un niveau de conscience primitive. Cet inter-link apidé est quasi effondré et parasité. Pire, certaines ruches sont devenues hyper-agressives. J’ai été témoin d’attaques mortelles sur des Géno-Apiculteurs. Ces essaims d’abeilles mortifères se déplacent en nuée compacte comme des vols d’étourneau et les apidés sont noirs comme la nuit… Ce n’est guère imaginable mais c’est peut être ces abeilles qui ne laissent derrière elles que des squelettes…»



L’intrigue en quelques mots

Albrecht Lux est avide de connexion psychique avec les Baliveaux. Cette connexion psychique plonge les Info-Horticulteur dans un état de confiance psychique, de bien-être émotionnel et de précision intellectuelle. Lux a toujours recherché à agrandir son domaine sylvestre pour nourrir l’appétence de sa psyché. A la mort d’un Info-Horticulteur, la communauté se partage son patrimoine de Baliveaux. Depuis plusieurs décennies, la communauté se rétrécie à une poignée d’individus. Les Info-Horticulteurs devenant de plus en plus casaniers et le domaine de Baliveaux planétaire ne pouvant plus s’étendre faute de moyens technologiques. Il y a cinq ans, il ne reste plus que deux Info-Horticulteurs qui se partagent l’ensemble du domaine sylvestre planétaire. Le Prime Info-Horticulteur de Diona, Breanna Green a la gestion du plus vaste domaine de Baliveaux et Albrecht Lux son second détient le reste du domaine.
Ivre de connexion, Lux a cogité un plan macabre pour Breanna Green. Lors d’une réunion, il a empoisonné Breanna pour qu’elle développe à cour terme une maladie génique. A la mort de celle-ci, il a revendiqué le domaine de sa collaboratrice et il est devenu le maître incontesté de tout le domaine planétaire des Baliveaux. Le vil assassinat de Breanna a eu des conséquences sur la connexion sylvestre, sa mort douloureuse s’est répercutée dans le tissu végétal des Baliveaux. Les Baliveaux se consument lentement comme rongé par une maladie, la terrible haine de Breanna. L’Info-Horticultrice avait compris en diagnostiquant sa pathologie qu’elle avait été empoisonnée des mois plus tôt. Compte tenu de l’appétence des Info-Horticulteurs, tous ses soupçons se sont portés sur Lux sans en avoir la preuve irréfutable. Cette terrible émotion a éveillé un mal ancien assoupi et lové dans l’écorce cybernétisée des Baliveaux, le Vashta Nerada. Ces micro-organismes ont attaqués en premier lieu les abeilles, ils ont investis leur corps chitineux pour leur permettre de se déplacer et de se nourrir. En prenant possession des abeilles, le Vashta Nerada a trouvé un nouveau moyen de démultiplier son appétit et de quitter l’ombrage des Baliveaux.


On discute autour d’un verre

Laisser les joueurs discuter avec les PNJs. Albretch est souffrant, un PJ doué en Premiers Soins en auscultant pourra comprendre que ses signes vitaux sont peu encourageant (pouls rapide et légère fièvre). Si le Docteur dispose d’un Tournevis Sonique ou un PJ d’un Medikit [Ingéniosité+Technique], ils auront le sentiment que le problème est génétique. L’ADN même Albretch est soumis à une thérapie génique. Les autres PNJ sont affolés, les joueurs devraient vite comprendre qu’ils ont été témoins de scènes affreuses. Les personnages joueurs doués en charisme, en psychologie devraient arrivés à leur doper le moral. Essayez de rendre les PNJ attachants, la belle Isa, l’espiègle Ella, le débonnaire Paulin et le courageux Gatien.
Le groupe va entendre de curieux bruits de grattements sans pouvoir véritablement déceler d’où ils proviennent. Cela devrait les inciter à réfléchir à un plan d’évacuation… Au cours de la discussion, les PNJ leur indique qu’il existe deux endroits dignes d’intérêt non loin de ce local technique mais à la direction opposée : Un laboratoire d’analyses végétales avec une salle d’infirmerie ou un entrepôt contenant des produits insecticide et du matériel divers. Le choix appartiendra aux joueurs. Les PNJ sont globalement divisés entre les deux options.

Les PNJ sont plus que favorable à passer la nuit dans le réduit, ils indiqueront au groupe le danger manifeste la nuit. Les abeilles noires sont plus indécelables et horriblement vindicatives. De plus, les squelettes semblent se mouvoir uniquement dans le noir complet.

Le déroulé du scénario

Globalement, l’aventure propose deux routes mais qui s’achèveront vers un final similaire. Une route proposant plus d’information mais moins de soutien et à l’inverse une route avec plus de soutien mais moins d’information. Vous pouvez opter sur la division du groupe en deux équipes mais cela va demander beaucoup plus de maîtrise pour le Meneur de Jeu. Si ce choix est retenu, faites en sorte que le groupe dispose de talkie walkie high-tech leur permettant de correspondre facilement entre eux, cela évitera la plupart des apartés. Pour la montée de la tension, c’est au Meneur de Jeu de placer durant le voyage des rencontres avec les essaims du Vashta Nerada. Si la fuite peut résoudre la première rencontre, les essaims devraient être de plus en plus insistants et perspicace face aux actions des PJ. Vous pouvez aussi sacrifier des PNJ pour faire monter la menace. Un déplacement de nuit doit être encore plus flippant en démontrant le danger des essaims quasi invisible et encore plus abrasifs.

La question du devenir d’Albrecht Lux est au cœur du scénario et il n’y a pas de fin préprogrammée, c’est aux PJ de choisir en âme et conscience de son destin. Le Meneur peut aussi choisir sa fin mais cela serait épargner aux PJ un choix moral et de justice. Le but est que ce choix soit pris sous la tension constante du Vashta Nerada qui est une monstruosité plus terrible que le criminel fourbe et lâche d’Albrecht Lux. Surtout que face au Vashta Nerada, il n’y a pas de solution immédiate, son emprise sur le domaine sylvestre semble irrémédiable… Le Solarium est une courte solution momentanée. Il existe un moyen long mais efficace, c’est de débrancher les liens cybernétiques des Baliveaux et coupés leur accès de nourriture et d’énergie. Leur mort scellera à la longue l’emprise du Vashta Nerada. Le domaine sylvestre de Baliveaux est réparti sur l’ensemble de la planète et s’étend sur une superficie égale à l’Australie. Sans assistance humaine, il faudra une bonne année pour que l’ensemble des Baliveaux n’est plus d’énergie pour survivre.



Le Vashta Nerada en Apidés des Ombres

Créatures des ombres, les Vashta Nerada sont des organismes microscopiques (Le Docteur dit que l’on peut les voir si on regarde attentivement certains grains de poussière dans les rayons de soleil). Ils se réunissent en essaim et simule une ombre. Cela leur permet de rester discret et de traquer leur proie. La proie est marquée par une deuxième ombre qui s’ajoute à la sienne. Une fois marquée, elle n’est jamais abandonnée. Elle peut être dévorée en un instant, il ne reste que les os, ils sont appelés ainsi les « Ombres qui font fondre la chair ». On sait qu’ils naissent dans les arbres et passent le plus clair de leur existence dans les ombres des branchages. La plupart du temps, ils se nourrissent de petits cadavres d’insectes et n’évoluent pas en essaim. Quand leur habitat naturel est en péril, déséquilibré, le Vashta Nerada devient plus agressif et létal, il s’amasse en essaim et dévorent alors de plus grandes proies.

Sur Diona, le Vashta Nerada des Baliveaux s’est éveillé suite à la lente agonie de Breanna. L’originalité macabre de l’espèce de Diona, est qu’il se sert des cadavres morts des apidés pour se déplacer en essaim, gagner en vélocité et en létalité. Il dévore la chair de l’hyménoptère et manipule sa chitine abandonnée pour l’utiliser comme une marionnette. La nuée formée ressemble à un nuage de ténèbres changeantes et mordorées. Les abeilles mortes permettent au Vashta Nerada s’atteindre leur proie même en pleine lumière.
Le Vashta Nerada n’a pas vraiment de profil, il ne peut être facilement ciblé au vu de sa taille minuscule. La lumière le ralentit car l’essaim se disperse et doit se reformer dans les ombres environnantes. Le rayonnement ultraviolet peut dissoudre les micro-organismes mais il faut bien cibler l’essaim. Sous la forme d’apidés, il gagne en résilience face à la lumière mais il craint beaucoup plus les jets de flammes et les explosions. Les produits pesticides ne sont d’aucune utilité. Le rayonnement ultraviolet peut toujours les disperser, le Vashta Nerada abandonne son cocon de chitine.

On court d’un bon pas…

Dès le levé du jour, le groupe s’élance vers la direction retenue. Les Baliveaux fument toujours autant et l’atmosphère est piquante.
  • Vers le Laboratoire : C’est un dôme blanc recouvert d’une fine pellicule de cendre. Deux squelettes aux os blanchis se trouvent devant l’unique porte à reconnaissance digitale. L’ensemble des PNJ peuvent parvenir à entrer. L’ensemble des pièces sont brillement éclairées, comme si les précédents occupants ne voulaient pas laisser une zone d’ombre. Dans l’infirmerie, le groupe peut trouver un Médikit high-tech non usagé. En fouinant un peu, ils remarqueront que l’ensemble du stock anti-allergène a été consommé à voir le nombre de boîte vide trainant par terre. Il en est de même pour les anti-inflammatoires liés aux piqures d’insectes ou répulsifs insectes. Le Médikit [Coordination+Médecine] sur Albretch va s’avérer peu utile et soulage uniquement sa douleur. Le Médikit diagnostique un effondrement du système cellulaire, raréfaction des globules rouges et blancs. Dans une autre salle, ils pourront utiliser un scanner high-tech sur Albretch. En étant bien utilisé [Test : Difficulté 12], ils apprendront Albretch semble subir une lente modification de son ADN. 

  • Vers l’Entrepôt : Ce bâtiment au toit plat est assez bas et étroit. La grande porte métallique du bâtiment est ouverte. L’endroit est vide d’occupants. Le groupe peut y trouver un 4x4 électrique qui peut transporter facilement huit personnes. Sur les étagères, il y a plusieurs lampe-torches électriques puissantes qui pourront se relever utile pour leur combat contre les apidés contaminés par le Vashta Nerada. Il y a dans un coin de l’entrepôt un pulvérisateur de pesticide avec une bombe dorsale à sangler dans le dos. Cet outil pourrait aussi s’avérer utile contre les insectes.



Le chemin se poursuit

De l’entrepôt ou du laboratoire, la route se divise, le groupe aura le choix de prendre la direction du Manoir Sylvestre de Breanna ou de foncer vers la Tour d’Observation.
  • Vers le Manoir Sylvestre de Breanna : Cette demeure en impose malgré son aspect décrépi et abandonné. La vaste maison semble sculpté dans du bois vivant. Les murs ressemblent à des troncs d’arbres amalgamés avec des branches noueuses. Néanmoins, la demeure a perdu son éclat, l’écorce des arbres semble carbonisé et les branches mortes. La demeure empeste la cendre froide. L’ensemble du mobilier est recouvert de draps blancs et de nombreuses pièces sont encombrées de caisses et de malles. N’importe quel PNJ pourra expliquer aux PJ que cette demeure était celle de la Prime Info-Horticultrice de Diona, Breanna Green. Elle disposait du plus grand domaine de Baliveaux de la planète. Désormais, Albrecht Lux est l’unique dépositaire et maître des Baliveaux de la planète. La maison avait un lien symbiotique avec son ancienne propriétaire, sa mort lente et douloureuse à marquer à jamais cette demeure. Plusieurs pièces sont dévolues à un laboratoire de génétique. Les PJ peuvent apprendre en piratant les fichiers de l’ordinateur principal [Ingéniosité+Technique] l’évolution génique de la maladie de Breanna. Pour apprendre les indices suivants, les tests ont des difficultés en crescendo (Test 12 => 14 => 16). Breanna a pu récupérer les relevés d’analyses de l’eau et de la nourriture de son manoir. En faisant appel à un ingénieur en informatique, elle a pu remarquer une intrusion moléculaire dans le système de l’eau. En analysant les molécules, elle a trouvé une nano-marque caractéristique du laboratoire génique d’Albrecht Lux. L’ensemble des preuves accréditent un empoisonnement génique discret. Malade, elle n’a pas eu le temps de tout relever à la Corporation Saphylo. Elle fait part des forts soupçons envers son unique collègue Albrecht Lux qui a développé selon elle une terrible addiction psychique aux Baliveaux.

  • Vers la Tour d’Observation : Cette tour blanche en acier et alliage s’élève bien au-dessus de la canopée des Baliveaux. A son faîte, il y a une grande pièce d’observation avec de nombreuses jumelles (avec de gros zoom) sur trépied pour scruter les incidents techniques qui surviendraient parmi les Baliveaux. Les PJ pourront remarquer les nuages de fumée blanche et grise qui s’élèvent lentement de toute la forêt environnante. La tour dispose d’une dizaine de drone pilotable avec casque de réalité et manette directionnelle [Pilotage : Coordination+Technologie], ils ont une grosse autonomie de vol. En farfouillant dans les données mémorielles des drones [Ingéniosité+Technologie], ils pourront voir des clichés des nuées des apidés noires et quelques photos plus macabres de squelettes humains reposant dans le sous-bois.
Le Solarium

Le Solarium est le lieu final du scénario. Les PJ devraient avoir peu à peu des indices leur indiquant que le Solarium se révèle une bonne tactique contre le Vashta Nerada. Le Solarium ressemble à une immense fleur de métal et de miroir. Il s’élève à 100 mètres du sol. Sa corolle de panneaux réfléchissant peut être orientée depuis un centre de commande situé sous la fleur. La fleur s’ouvre à l’aube et se ferme au crépuscule automatiquement. Il y a un monte-charge pour atteindre le centre de commande. Le niveau technologique de l’édifice est de 7. De là, on peut diriger la lumière réfléchie et même la concentrer en un point incandescent. Le PJ à la commande [Coordination + Technologie Diff 16] peut diriger le Solarium en direction des Baliveaux pour les brûler. Il y a aussi l’option d’ouvrir la corolle au maximum [Coordination + Technologie Diff 14] qui génère une aura de lumière comme un phare éblouissant. C’est la meilleure option pour se débarrasser des essaims récalcitrants et protéger le site durablement du moins en journée. Le centre du Solarium est aussi un centre de communications planétaire, il y a tout un bouquet d’antennes et de paraboles qui forment des pétales de métal. Les PNJ ou les PJ pourront appeler des secours. La Corporation Saphylo a dérouté un cargo dès qu’elle a comprit qu’il se passait quelque chose d’inhabituel sur Diona. Le capitaine du vaisseau peut envoyer une navette de secours sur le site. Cette navette peut faire un détour vers le TARDIS pour ramener le Docteur et ses compagnons.

Il reste le dilemme épineux du cas d’Albrecht Lux. Il est moribond, le destin des Baliveaux va sceller son destin personnel. Il est coupable d’un homicide prémédité dont il aura peu de chances d’esquiver les preuves accablantes que les PJ auront découvert. Amoindri, il avouera tôt ou tard. Les PJ peuvent l’abandonner aux autorités de la Corporation. Certains PJ souhaiteront le sauver pour qu’Albrecht réponde de ses crimes et purge sa peine pour homicide. Pour le sauver, il faudrait le désolidariser du lien psychique avec les Baliveaux. Exciser, le lien psychique demande une ingénierie de niveau 10 en Tech. Le TARDIS peut réaliser l’opération assez facilement.

Commentaires

  1. Chapitre après chapitre, je suis arrivé à la fin de ton scénario.
    A aucun moment je n'ai eu envie de décrocher :-) ça m'a même furieusement fait envie !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés